Je viens du théâtre. De là, naît ma passion pour les commédien.nes.
Je joue sur les planches dans les années 90 avec Catherine Marnas dans Rashômon, André Engel, La Nuit des chasseurs.
Puis, en 1996, je réalise mon premier court métrage, Pierre et Jeanne, chronique familiale d’un jeune homme séropositif inspiré par mon propre vécu au plus fort de l’épidémie de sida.
Le cinéma devient soudainement une évidence.
Un dimanche matin à Marseille, trilogie marseillaise qui sert de campagne de solidarité avec les gens touchés par le virus du sida, produite par AIDES Provence et Charles Berling, est diffusée en salles dans les réseaux MK2, sur Canal + et dans de nombreux festivals (Clermont-Ferrand, Angers...).
Puis, pour ARTE, je réalise Une saison Sibelius, mon premier long métrage, fiction construite sur l’émotion musicale d’un jeune détenu confronté, au détour de sa rencontre avec un chef d’orchestre, à la violence des rapports de classe. Avec Rüdiger Vogler, Jérôme Robart et Dominique Reymond.
Dans Les nuits d’été, je fais l’archéologie de questions de genre à travers l’engagement d’un groupe d’hommes travestis dans la France gaulliste de 1959. Le film, interprété par Jeanne Balibar et Guillaume de Toncquédec, remporte le Queer Leone à la Mostra de Venise et sort en salles en janvier 2015, distribué par Le Pacte.
Les Courageux, moyen métrage co-écrit avec les élèves de l’école de la Comédie de Reims dirigée par Ludovic Lagarde, marque le début d’un travail de transmission que je mène auprès de comédiens, de lycéens et d’étudiants de la Femis. Dans ce cadre pédagogique, je travaille sur trois thématiques qui me sont chères ; la distance, la frontière et la rencontre. Ce qui nous sépare et nous relie.
En 2021, je co-fonde le Groupe Dispersion, collectif de cinéastes, comédien.nes, enseignant.es qui produit des objets textuels et filmiques expérimentaux pour questionner le lien entre art, écologie et société.