Un dimanche matin à Marseille

Béranger
avec Jean-Pierre Bacri, Fatiha Chériguene
La tranquillité de Béranger est perturbée par Zora Médioui

Zora Medioui a reçu une lettre et frappe à la porte de Béranger, son voisin. Elle ne sait pas lire et lui demande aimablement puis avec insistance de lui dire ce que contient cette mystérieuse lettre.

"Béranger" est le premier opus de la trilogie "Un dimanche matin à Marseille", trois courts métrages de sensibilisation à la solidarité avec les personnes touchées par le virus du sida produits par Charles Berling et l’association Aides Provence.

L’humanité / Trois films du côté de la vie / 1998

Tout court métrage porte en soi une promesse, comme un désir infini de vie, de liberté, de cinéma en un mot. Elle est encore plus fortement attendue dès lors qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort. Comment parler de désir au temps du SIDA ? La question a taraudé les protagonistes d’une chaîne qui aboutit à ce que ces trois petits films d’une durée de cinq minutes chacun environ aboutissent dans les salles dès aujourd’hui. Au départ, la rencontre entre l’association AIDES-Provence, un jeune réalisateur, Mario Fanfani et le soutien actif d’un acteur, Charles Berling, qui ne compte pas son temps pour soutenir le projet. Il faut dire à ce stade que le résultat le mérite. On ne peut plus brièvement, ce « Dimanche matin à Marseille, », se décline en trois histoires, celles de « Renaud », « Catherine » et « Béranger », dont les prénoms donnent leur titre à chaque fragment. L’un (Charles Berling) est le beau-frère de Franck dont c’est la première journée de tri-thérapie. L’autre (Christiane Cohendy) croise par hasard le chemin d’une jeune femme à la recherche d’une pharmacie de garde. Le troisième (Jean-Pierre Bacri) est dérangé par une mère maghrébine qui lui demande de lui lire une lettre de son fils en prison. La mise en scène vise à saisir les fragments de vie, de hasard qui débouchent sur des petits gestes d’une grande humanité. Le tout, remarquablement, sans lourdeur démonstrative.

Michel Guilloux

Scenario : Mario Fanfani, Jean Benoit Terral
Image : Lionel Jan Kerguistel
Musique : Véronique Fiszman

Production :
HB Productions / Charles Berling / Aides Provence

Production Déléguée :
Mandala Productions / Francine Jean-Baptiste